Nicolas GOGOL - Quelques éléments de biographie

1805 - Nicolas GOGOL naît au sein d’une famille de la petite noblesse ukrainienne. L’écriture et la pratique du théâtre sont déjà ancrées dans les habitudes familiales.

1821 - Gogol entre au lycée. C’est un élève moyen et turbulent, passant de justesse ses examens. Il a l’esprit mordant et est le boute-en-train de la classe. Il organise un théâtre où il est acteur, décorateur et metteur en scène tout en se préparant à une carrière administrative «au service de l’Etat».

1828 – Le frêle jouvenceau au visage austère qu’est Gogol, quitte le lycée après avoir reçu le grade administratif de 14ème classe (le dernier !). Il part pour Pétersbourg où il trouve un modeste emploi de bureaucrate dans un ministère.

1829 - Il publie, à compte d’auteur, son premier écrit, un poème romantique. La critique est très sévère et Gogol retire tous les exemplaires des librairies.

1831 – Gogol quitte l’administration et devient, pour un temps, professeur d’histoire. Il est introduit dans les milieux littéraires et présenté à Pouchkine qui l’encourage à écrire. Avec Les Soirées du Hameau, un recueil de nouvelles grotesques, drolatiques et fantastiques, le succès est enfin au rendez-vous.

1833 – Gogol traverse une crise morale et mystique dont il sera coutumier par la suite. Après cet épisode, il publie de nombreuses nouvelles (La Perspective Nevski, Le Portrait, Le Journal d’un Fou).

1836 - LE REVIZOR
Un grave malentendu entre une pièce et son auteur
Gogol demande à Pouchkine un sujet de comédie capable de calmer « son esprit et son estomac ». Pouchkine lui raconte l’aventure arrivée en Bessarabie à un journaliste qui fut pris pour un envoyé du gouvernement. Gogol en fait le sujet du REVIZOR qui sera représenté pour la première fois le 19 avril 1836 au Théâtre Alexandra de Pétersbourg, en présence de l’empereur et de la haute société. C’est à la fois un succès et un scandale. La farce est applaudie par les libéraux qui le félicitent de ridiculiser des institutions pourries. Elle est attaquée par les conservateurs qui accusent l’auteur de saper les bases de la société. Gogol, le fervent réactionnaire, devient à son corps défendant l'étendard de l'intelligentsia révolutionnaire. Il se sent incompris et proteste de son innocence : il n’a voulu dénoncer que les vices et les abus qui se trouvent en l'homme. Il explique que la ville où se déroule l’action du REVIZOR est notre âme ! Pensez donc ! Les acteurs s’en donnent à cœur joie et font triompher LEUR REVIZOR. Même le tsar Nicolas 1er en a bien compris le sens politique profond quand il déclare : « Tout le monde en a pris pour son grade, moi en premier. » Gogol a beau se justifier, remanier, réécrire, compléter sa pièce pendant plus de 10 ans, rien n’y fait. Elle triomphe pour ce qu’elle n’est pas. Désormais elle ne lui appartient plus.

Gogol a peur : on le prend pour un autre. Transi d'angoisse, il cauchemarde comme le gouverneur de sa pièce, il souhaite qu'une « grosse mite » vienne dévorer sa comédie. Il fuit, comme Khlestakov, le héros de sa comédie.

1836 - 1852 – Gogol passe les 15 dernières années de sa vie en tribulations incessantes entre la France, l’Italie, l’Allemagne. Des accès de mysticisme l’amènent à Jérusalem, Malte, Constantinople. Lorsque son état psychique le lui permet, il consacre son énergie à la rédaction de son grand roman LES AMES MORTES. Gogol meurt le 21 février 1852, à 8 h du matin, épuisé par les jeûnes et autres violences corporelles qu’il s’est imposés pour défier le diable.

Ses dernières paroles sont :
« Une échelle… vite, une échelle… »

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