« Les Gens du Théâtre de Fontaine » UN PEU D'HISTOIRE...


La troupe de Fontaine, dans sa forme actuelle, est toute jeune. Elle s’est constituée en association, affiliée à la Ligue FOL de la Vienne, en 2006. Mais elle est issue d’une très ancienne filiation.

Les temps héroïques
Christian Larnaud, un ancien de la troupe, se souvient de l’année 1963. La commune ne compte qu’un demi millier d’habitants et seules deux activités sont offertes à la population : le foot et le théâtre. La troupe, créée quelques années plus tôt, a abandonné le nom de « Young Star », reflet de l’idéal anglo-américain des années 60, et s’appelle désormais « Les Rossignols », signe d’un attachement aux valeurs de convivialité et de plaisir. Les conditions matérielles sont précaires. Pas de salle communale à disposition ! On répète dans la pièce unique qui sert de logement à l’un des comédiens et on joue dans un bâtiment agricole, route de Chaumont. Ça se passe sans chauffage, en plein hiver. On tend une bâche pour agrandir l’espace, on plaque des cartons sur les lattes disjointes pour empêcher l’air de passer, on tire un câble électrique de chez un voisin pour l’éclairage et on va chercher les bancs de l’église qu’on pose à même le sol en terre battue.

L’ère du confort
En 1980 est créé le Centre de Culture et de Loisirs et sa section « Les Gens du Théâtre ». La troupe bénéficie désormais d’un toit digne de ce nom : la Salle des Fêtes de la Feuillante, aménagée dans la cantine de l’ancienne école, à proximité de l’église. De grandes fêtes annuelles qui s’y déroulent avec du théâtre, de la musique, de la danse, des expos photos.

En 1994, le Complexe des Châtaigniers a été construit mais la troupe délaisse vite ce lieu trop grand et trop impersonnel et préfère investir à nouveau la Salle de la Feuillante. Désormais on s’y installe pour plusieurs semaines avec toute l’intendance. On s’approprie le lieu, on le transforme en véritable petit théâtre, à grand renfort de rideaux, moquettes, gradins. Des améliorations sont apportées au fil des ans. Plus de bâches en plastique sur les murs : pour faire le noir, on dispose de volets extérieurs. Plus de rallonges électriques à enjamber ni d’éclairages qui rasent les têtes des spectateurs : on accroche les projecteurs sous le faux plafond dans lequel passent les câbles. Suprême commodité : une salle proche est mise à disposition pour entreposer les costumes et les décors.

Le retour de la précarité
Printemps 2006 : pour « Arsenic et vieilles dentelles », on refuse des dizaines de spectateurs. Hélas, ce sont les dernières représentations dans ce lieu : la salle a vieilli et n’est plus aux normes ! A l’automne, on doit investir un nouveau lieu : le tivoli installé dans le cloître derrière l’église. Une page se tourne.

Vers un avenir radieux ?
2012 ? 2016 ? Une nouvelle salle vient d’être construite. Un petit bijou pouvant accueillir 150 personnes dans des fauteuils confortables qui dominent la scène. Une coursive permet de monter en toute facilité une trentaine de projecteurs. Dans une salle voisine, les comédiens peuvent dîner comme c’est la tradition avant chaque représentation. Utopie ? Réalité ? La troupe de Fontaine fonde beaucoup d’espoirs dans le projet, impulsé récemment par la Municipalité : construire une véritable salle de spectacle sur le site de l’abbaye.

Page publiée le 5 novembre 2008

voir aussi : Les spectacles depuis 1990